Le 4 novembre dernier, la DARES, ( Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques ) a publié les résultats des enquêtes Sumer 2017 et Reponse 2017 concernant le télétravail en France. En 2003, les études recensaient seulement 2% télétravailleurs à domicile et 5 % télétravailleurs nomades parmi les salariés. Regardons d’un peu plus près ces nouveaux résultats publiés…
3% de télétravailleurs
Le télétravail reste une pratique à la marge. En effet, d’après l’enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions des salariés aux risques professionnels), 3% des salariés pratiquent le télétravail au moins 1 jour par semaine. Et parmi cette petite part de salariés :
- 45,3% de salariés télétravaillent 1 jour par semaine,
- 26,3% 2 jours par semaine,
- et 29,3 % 3 jours ou plus par semaine.
Les télétravailleurs sont à 60% des cadres
Alors que les cadres ne représentent que 16,9 % des salariés, 60,6 % des télétravailleurs sont cadres. En comparaison, le télétravail est pratiqué par :
- 1,4% des employés
- et 0,2% des ouvriers.
Toutefois, l’étude souligne que ces écarts sont probablement dus à la disparité d’usage des outils numériques. Effectivement, on dénombrait en 2013 un taux d’équipement en outils numériques :
- de 52,0 % des cadres
- et de 19,3 % des salariés exerçant une profession intermédiaire,
- contre 2,5 % des ouvriers qualifiés,
- et 1,3 % des ouvriers non qualifiés.
De plus, le télétravail n’est tout simplement pas applicable à tous les métiers (l’hôtellerie, restauration, alimentation). Sans surprise, les métiers ayant la plus grande part de télétravailleurs sont :
- les cadres commerciaux et technico-commerciaux à 16,2 %,
- et les ingénieurs de l’informatique à 13,9 %.
Télétravail : parité respectée
Quelques soient la catégorie socioprofessionnelle, la part de télétravailleuses chez les femmes salariés est quasiment la même que chez les hommes, soit :
- 3% sur l’ensemble des salariés
- et 11% chez les cadres.
Attention, cela ne signifie pas que les télétravailleuses sont aussi nombreuses que les télétravailleurs (notamment en informatique) : cela veut dire qu’il y a le même pourcentage de télétravailleurs chez les femmes que chez les hommes.
Principale raison du télétravail : limiter les trajets
On s’en doutait mais l’étude pointe clairement les difficultés pour se rendre à son travail en zone urbaine. Ainsi en 2017, le recours au télétravail s’accroît avec la distance comme l’indique ces chiffres :
- 9,0 % des salariés résidant à plus de 50 km de leur lieu de travail télétravaillent,
- contre 1,8 % des salariés travaillant à moins de 5 km de leur domicile.
1,8 million de télétravailleurs
Si l’on comptabilise les salariés déclarant pratiquer le télétravail quelques jours ou demi-journées par mois, cela porte la part de salariés télétravaillant à 7.2% soit 1,8 million de télétravailleurs.
On notera que, parmi ces télétravailleurs, 17,8 % déclarent devoir accéder à leur boite à lettres professionnelle quand ils ne sont pas sur leur lieu de travail, et en dehors de leurs horaires habituels. En conséquence, ce télétravail occasionnel (comme le microworking) est souvent en débordement de la sphère professionnelle sur la sphère privée. Enfin, la DARES souligne que les télétravailleurs ont “tendance à pratiquer des horaires de travail plus longs et atypiques” certainement due à la souplesse de mode de travail et à la baisse de leur temps de trajet.
Pour artwaï
artwaï a toujours revendiqué le télétravail comme notre mode d’organisation principale. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaire est constitué à 60% de mission en régie et 40% en télétravail. En prenant une “photographie” à ce jour avec 11 collaborateurs :
- 3 collaborateurs sont en mission chez nos clients à plus de 90% du temps,
- 5 pratiquent le télétravail à plus de 90% du temps,
- et 3 partagent leur temps à 50% entre mission et télétravail.
Nous avons conscience que nous sommes une exception dans le paysage dépeint par cette étude. Toutefois, notre exemple peut servir à promouvoir le télétravail, à montrer que cela est possible et durable (14 ans d’existence sur ce modèle). De plus, notre siège social étant basé à Langouët, nous ne pouvons pas passer à coté d’un moyen de réduire notre impact environnemental en limitant les trajets travail-domicile.
Source : dares.travail-emploi.gouv.fr.
Photo par Andrew Neel via Unsplash