Fin févier début mars, l’Académie française se prépare à accepter l’usage du féminin pour certains métiers. On se doute bien que l’agenda n’est pas innocent : pour rappel le 8 mars c’est la journée internationale des droits des femmes. Pour artwaï c’est l’occasion de faire un point sur le métier qui nous concerne : l’informaticienne.
Où sont les informaticiennes ?
Psalmodiant ainsi Patrick Juvet, la question est posée.
Actives en 2018
Les talents du numérique nous informent…
Tous secteurs confondus les femmes représentent 53% des travailleurs. La part des femmes dans le secteur du numérique lui, ne représente que 33%. Dans le détail, elles représentent 20% des cadres et ingénieurs, et 16% des techniciens d’étude et de développement en informatique. On est loin de la parité !
De plus à l’échelle mondiale, seulement 20% des start-up ont été créées par des femmes.
Dès lors, Pauline Gavrilov dans les echos.fr appui là où ça fait mal, avec une comparaison “bien choisie” :
Excepté l’armée et l’Église,
il n’est guère de secteur autre que celui de l’informatique
dans lequel les femmes soient si peu présentes.
Quid des futures informaticiennes ?
Aujourd’hui, les femmes représentent entre 10% à 15% des étudiants en informatique. Et selon Emilia Chemineau sur le blog d’OVH, on compte seulement 11% de jeunes diplômées en France et 18% en Europe. Alors qu’en Asie, en Amérique latine et en Russie, on en trouve 50%.
Pour couronner le tout, vu qu’à travail égal et compétences égales, dans les SSII, les informaticiennes ont un salaire inférieur à 16 % à celui des hommes ; pas étonnant que 56% d’entre elles quittent leur poste en cours de carrière.
C’était mieux avant !
D’après Isabelle Collet, informaticienne scientifique et spécialiste des questions de genre, interviewé par le magazine Marie Claire, dans les années 50 à 60, il y avait entre 30% et 40% de salariées. En fait, la chute s’est drastiquement accéléré depuis 1980.
Et même avant ! Par exemple, dans l’excellent film Imitation Game, en 1940 la présence des femmes à Bleachley Park représentent le 3/4 des effectifs. De plus, Pauline Gavrilov souligne encore, les presque 8000 femmes “discrètement” disparues de la discipline après la guerre.
Et pourtant n’est-ce pas une femme qui devrait être adulée par nos ados surconnectés pour avoir inventé les principes de base du WIFI ?! En effet, Hedy Lamarr en photo ci-dessus a été à l’origine d’un système de codage complexe, ancêtre du GPS et du WIFI en 1941.
Introspection
Force est de constater qu’en 13 ans d’existence, artwaï a connu un effectif féminin au mieux de 20%, pour être aujourd’hui à 10% (grâce à la courageuse Esméralda). Enfin être comparé à l’armée et l’Eglise me file personnellement le bourdon. Là où nous pouvons nous féliciter c’est que nos conditions salariales sont égalitaires qu’importe le genre. Et jamais un autre paramètre autre que la qualité du code produit et le savoir-être n’est entré en compte dans notre recrutement.
Dès lors, si vous êtes informaticienne plus précisément intégratrice web maîtrisant l’HTML, le CSS ou le JavaScript, que la web performance vous intéresse : n’hésitez pas à nous envoyer vos CVs. Peut-être qu’un jour, artwaï se rapprochera ainsi de la parité femme / homme.